LOUVOIS

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Les Bailleul
Louvois
Les Corday du Renouard
1940-1944
Bibliographie

 

Françoise de Bailleul, ayant épousé en mai 1582, Gilles de Souvré, marquis de Courtenvaux, chevalier des ordres du roi, maréchal de France, etc., mort en 1626, à l'age de 86 ans, lui apporta en dot la seigneurie du Renouard et la baronnie de Messey. De cette union naquirent :
René de Souvré, second fils de Gilles de Souvré, maréchal de France, et de Françoise de Bailleul, dame du Renouard, fut seigneur du Renouard et baron de Messey, il mourut en 1635. Il avait épousé, le 27 septembre 1617. Marie Courtin, fille de François, seigneur de Rosai, maître des requêtes, et de Jeanne Lescalopier, dont il eut : Joseph de Souvré, fils aîné de René et de Jeanne Lcscalopier, fut seigneur du Renouard, baron ; puis marquis de Messey (ce marquisat ayant été créé en sa faveur) étant mort à Saint-Lazare, sans laisser de postérité, Anne de Souvré, arrière-petite-fille du maréchal et petite nièce de la marquise de Sablé, hérita des terres du Renouard et de Messey.
Anne de Souvré
était fille unique de Charles de Souvré, marquis de Courtenvaux, et de Marguerite Barentin. Elle naquit posthume le 30 novembre 1646 et mourut le 2 décembre 1715, âgée de 69 ans. Mariée le 19 mars 1662, avec Michel Le Tellier, marquis de Louvois, ministre et secrétaire d'État, chancelier des ordres du roi, mort à Versailles, le 16 juillet 1691, âgé de 51 ans (1). Elle en eut :

1° - Michel-François Le Tellier, marquis de Courtenvaux, né le 15 mai 1663 ;

2° - Madeleine-Charlotte Le Tellier, née le 23 juin 1665, mariée le 23 novembre 1679 à François, duc de la Rochefoucaud ;

3° - Elisabeth-Anne Le Tellier, née en 1666, morte jeune ;

4° - Louis-Nicolas Le Tellier, marquis de Souvré ;

5° - Louis-François-Maric Le Tellier, marquis de Barbézieux, dont nous parlerons plus loin ;

6° - Camille Le Tellier de Louvois, né le 11 avril 1675, connu sous le nom d'abbé de Louvois, membre de l'Académie française, etc., mort le 5 novembre 1718 ;

7° - Marguerite Le Tellier, née le 14 juillet 1678 et mariée le 20 avril 1694, à Louis-Nicolas de Neufville, duc de Villeroi, capitaine des gardes du corps du roi, etc., morte le 23 avril 1711, âgée de 33 ans.

 

Louis-François-Marie Le Tellier de Louvois, marquis de Barbézieux (2), cinquième enfant de Michel Le Tellier et d'Anne de Souvré, naquit le 3 juin 1668, il fut chancelier de l'ordre du Saint-Esprit, secrétaire d'État et seigneur du Renouard et de Messey ; il mourut le 5 janvier 1701, dans sa 33° année, après avoir épousé :
1° - le 12 novembre 1691, Catherine-Louise de Crussol-Usez, morte le 4 mars 1691, dans sa vingtième année, fille d'Emmanuel de Crussol, duc d'Usez, et de Marie-Julie de Sainte Maure Montanzier ;
2° - le 11 janvier 1696, Marie-Thèrèse-Delphine-Eustochie d'Alégre, fille d'Yves, marquis d'Alègre, lieutenant-général des armées du roi, et de Jeanne-Françoise de Garaud de Caminade, morte le 29 octobre 1706, âgée de 26 ans.
Du premier mariage naquit Anne-Catherine-Éléonore Le Tellier, mariée le 3 juillet 1713, à Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembouirg, duc d'Olonne, comte de Luxe, morte sans postérité le 11 octobre 1717.
Du second :
1° - Marie-Madeleine Le Tellier, alliée le 31 mai 1717, à François, duc d'Harcourt, capitaine des gardes du corps du roi ;
2° - Louise-Françoise-Angélique Le Tellier, mariée le 4 juillet 1718, à Emmanuel-Théodore de la Tour, duc de Bouillon, pair et grand chambellan de France, gouverneur et lieutenant-général du haut et bas pays d'Avergne, morte en couche le 8 juillet 1719 dans 21e année.

 

 

A cause de sa femme, le duc de Bouillon fut seigneur du Renouard. Il mourut à Paris dans la nuit du 16 au 17 mai 1730, âgé de 63 ans, après s'être marié quatre fois :
1° - de Marie-Victoire-Armande de la Trémoille, décédée le 5 mars 1717 ;
2° - de Marie-Madeleine Le Tellier ;
3° - de Anne-Marie-Christine de Simiane de Gordes, morte le 8 août 1722 ;
4° - de Louise-Henriette-Françoise de Lorraine, fille du prince de Guise.
Du premier mariage naquirent :
1° - Frédéric-Maurice-Casimir de la Tour, prince de Turenne, né le 24 octobre 1702, mort le 1° octobre 1723 ;
2° - Charles-Godefroi de la Tour, duc de Bouillon, né le 11 juillet 1706 ;
3° - N. de la Tour, né et mort en 1699 ;
4° - Armande de la Tour, née le 28 août 1697, mariée au duc de Joyeuse et morte le 13 avril 1717 ;
5° - Madeleine de la Tour, née en 1698 et morte en 1699 ;
6° - Marie-Victoire-Hortense de la Tour, née le 27 décembre 1704, mariée au duc de la Trémoille ;
7° - Marie-Madeleine de la Tour, née le 24 décembre 1710, morte le 15 janvier 1718.
 
Du second mariage naquit Godefroi-Géraud de la Tour, dont nous parlerons plus loin.

Du troisième mariage naquit Anne-Marie-Louise de la Tour, née au mois d'août 1722, mariée le 28 décembre 1734, à Charles de Rohan, prince de Soubise, morte le 19 septembre 1739.

Enfin du quatrième mariage naquit Charlotte-Sophie de la Tour, née le 20 décembre 1728, mariée le 3 avril 1745, à Charles-Juste de Beauvou, grand d'Espagne, prince du St-Empire, etc.
Godefroi-Géraud de la Tour, duc de Château Thierry
, né le 2 juillet 1719 et décédé le 29 mai 1732, fut seigneur du Renouard dès sa naissance ; puisque sa mère Lonise-Françoise-Angélique Le Tellier mourut six jours après. C'est son nom qui figure sur une des cloches du Renouard. A sa mort, la seigneurie du Renouard passa à sa tante, la duchesse d'Harcourt.
Marie-Madeleine Le Tellier
, mariée le 31 mai 1717 à François, duc d'Harcourt, pair de France, né le 4 novembre 1690, qui fut fait maréchal de France en 1746 et qui mourut le 10 juillet 1750, ne posséda la seigneurie du Renouard que bien peu d'années, puisqu'elle mourut le 10 mars 1735.
De son mariage avec le duc d'Harcourt naquirent :
1° - Françoise-Claire d'Harcourt, née le 12 mai 1718, morte mariée au marquis Emmanuel d'Hautefort, ambassadeur de France à Vienne ;
2° - Angélique-Adélaïde d'Harcourt, née le 30 août 1719, mariée an prince de Croï-Soire ;
- Louis-François d'Harcourt, né le 6 octobre 1728, mort jeune ;
4° - Gabrielle d'Harcourt, mariée à Claude-Louis-François de Régnier, marquis de Nangis et de Miramont, lieutenant-général des armées du roi, gouverneur d'Huningue, etc.

 

 1.  Louvois fut ministre de la guerre de 1655 à 1691. « II donna à l'armée française l'organisation qu'elle a conservée jusqu'à l'Empire et accorda des grades aux services aussi bien qu'à la naissance. Plein de prévoyance et d'activité, il assura par ses sages mesures les succès des campagnes de Flandre en 1667 et de Franche-Comté en 1668. Mais d'un autre côté, on lui reproche des torts graves : i1 rompit par son arrogance les négociations entamées avec la Hollande en 1672, humilia le doge de Gênes (1685) et fit incendier deux fois le Palatinat (1689 et 1691). En outre, il eut une grande part à la révocation de l'édit de Nantes, déploya une sévérité excessive contre les Calvinistes (1686) et ordonna les dragonnades. Son orgueil et ta dureté finirent par révolter Louis XIV lui-même et il allait, dit-on, tomber en disgrâce, lorsqu'il mourut subitement en 1694. Louvois est un de ces hommes dont on est forcé d'admirer les talents ; mais dont on ne peut aimer la personne ».
2. 
Le marquis de Barbézieux, malgré sa jeunesse, fut choisi par Louis XIV, pour succéder à Louvois au ministère de la guerre qu'il occupa jusqu'à sa mort (1701). Voici le jugement qu'en a porté Saint-Simon dans ses annotations sur Dangeau : «Il avait tout ce qu'il fallait pour faire un grand ministre ; fort instruit, on ne peut plus d'esprit ni plus de grâce dans l'esprit, un travail net et facile ; on ne peut aussi un homme plus gai ni plus dangereux, féroce par nature, pour être né dans la puissance et y être parvenu dès son premier âge, avec beaucoup d'humeur et de hauteur qui le rendait redoutable à ses plus inti­mes amis, que d'ailleurs il savait merveilleusement servir ; peu scrupuleux en tout genre, très paresseux et trop confiant sur sa facilité de travail ; une figure aimable, un esprit naturellement galant, une libéralité folle, une magnificence prodigue l'avaient mené bien loin. Il aimait tous les plaisirs et s'y perdait et passait après les nuits à travailler. Les débauches abrégèrent sa vie et firent grand tort à son travail ».


Bibliographie :
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE L’ORNE - ESSAI DE TOPOGRAPHIE, DE STATISTIQUE & D’HISTOIRE DE LA COMMUNE DU RENOUARD - A. DALLET (1892)